jeudi 8 septembre 2011

Où les choses se débloquent néanmoins

Semaine 1, jour 4 au collège NH, quelque part sur Terre.


Je commence à voir le jour dans tout ce capharnaüm. Prenez cette déclaration au premier degré ; j’ai découvert l’utilité de la minuscule clé qui accompagne les sésames principaux : elle sert à allumer le plafonnier qui plongeait une moitié du CDI dans l’obscurité. Cet éclairage nouveau a mis en évidence (c’était pas la peine, je vous assure) l’incroyable caractère suranné du fonds documentaire. Lequel fait l’objet de longues discussions avec mes collègues de Lettres dont l’appétit de nouveautés donne envie d’aller braquer la Gestionnaire pour lui extorquer quelques fonds. Néanmoins, il me paraît prématuré de braquer l’humeur de la Gestionnaire.

L’accès à BCDI a été débloqué. J’ai eu la précédente Doc au téléphone (que j’ai gentiment remercier de n’avoir pas laissé la moindre indication quant au fonctionnement et à la vie du CDI) et elle m’a communiqué le mot de passe d’administration. La base est dans le même état que le CDI, à l’abandon ; plus aucun dépouillement depuis juin 2010. De plus, j’ignore où nous en sommes en ce qui concerne l’abonnement aux MémoNotices. Néanmoins, j’ai pu commencer à bulletiner les périodiques arrivés durant les vacances.

Autre info majeure fournie par mon prédécesseur (existe-t-il un féminin pour ce mot ?), les coordonnées de connexion pour accéder à la boîte mail du CDI m’ont été communiquées. Je sais donc que l’établissement à été abonné aux MémoNotices du CRDP de Poitiers mais le dernier mail date de l’été 2010. Il est fort possible que la boîte ait atteint son quota de remplissage et que les autres envois aient été bloqués à l’entrée. Néanmoins, j’ai pu importer la dernière mise à jour.

S’il le faut, je le ferai moi-même (ce qui n’offre aucune garantie esthétique ni de sécurité), mais je tiens à disposer d’un présentoir digne de ce nom pour proposer les nouveautés aux élèves. Il me faut au moins trois plateaux car je pense classer les livres et autres documentaires par cycle : 6ème, 5ème et 4ème, puis 3ème. Néanmoins, je peux également customiser les immondes étagères vides et poussiéreuses qui accueillent les élèves aux CDI.

Les élèves commencent à pointer timidement le bout de leur nez. Je dois avouer qu’ils me manquaient. Néanmoins, les spécimens qui viennent faire leurs adieux à l’assistant d’éducation démissionnaire font grimper le niveau de décibels à un seuil anormalement élevé.

Voilà, il n’y a plus de manuels scolaires au CDI, les reliquats ont tous été remisés dans les armoires millésimées 1972 dans la pièce dite des “archives”. Je vais pouvoir disposer les tables dans le CDI et accueillir les élèves dès demain, un jour en avance sur mon planning. Néanmoins, il reste à connecter les PC, remettre en place le coin lecture et virer les tables de dépannage désormais surperflues, autant dire que j’ouvrirai finalement le CDI lundi.

Entre deux frites et un délicieux moëlleux au pain d’épice, j’ai été sollicité par une enseignante de Lettres qui souhaite travailler le conte avec des élèves de 6ème. J’aurai pour mission de les accueillir au CDI, de leur présenter les livres dont nous disposons (ne pas oublier le plumeau, lundi matin, pour dépoussiérer les ouvrages) et de parvenir, si possible, à faire en sorte qu’ils repartent avec un conte à lire pour le retour des vacances de la Toussaint. Parfait, les affaires reprennent. Néanmoins, il me faudra passer le week-end à lire quelques contes, histoire de me faire une culture dans cette thématique, laquelle m’est encore étrangère, mais le challenge est excitant.